CLIMARA 50 microgrammes/24 heures (estradiol hémihydraté), dispositif transdermique

PZN FR3456568
EAN 3400934565687
Производитель Bayer Healthcare
Форма Мешки
Ёмкость 4x1
Рецепт да
12.61 €

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RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 13/10/2015

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CLIMARA 50 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Estradiol hémihydraté ...................................................................................................................... 3,90 mg

Pour un dispositif transdermique de 12,5 cm2.

Pour la liste complète des excipients,voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Dispositif transdermique.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement hormonal substitutif (THS) des symptômes de déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées (au moins 6 mois depuis les dernières règles)

Prévention de l’ostéoporose post-ménopausique chez les femmes ayant un risque accru de fracture ostéoporotique et présentant une intolérance ou une contre-indication aux autres traitements indiqués dans la prévention de l’ostéoporose.

L’expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.

4.2. Posologie et mode d’administration

Posologie

Appliquer CLIMARA une fois par semaine, c’est-à-dire renouveler le dispositif transdermique tous les 7 jours.

Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l’indication des symptômes post-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (voir rubrique 4.4).

En fonction de l’évolution clinique, la posologie doit être adaptée aux besoins individuels :

· l’apparition d’une sensation de tension des seins, d’une irritabilité indique en général que la dose est trop élevée et doit être modifiée,

· si les symptômes de déficit estrogénique ne sont pas corrigés, la dose peut être augmentée.

CLIMARA 50 µg/24 h peut être utilisé selon le schéma thérapeutique :

· cyclique, (discontinu), pendant 21 à 28 jours, suivis d’un intervalle libre de tout traitement de deux à sept jours. Durant cet intervalle, des hémorragies de privation peuvent apparaître.

· continu, sans aucune période d’arrêt du traitement.

Un traitement continu, non cyclique, peut être indiqué dans le cas où les symptômes de déficit estrogénique se manifestent à nouveau fortement au cours de l’intervalle libre.

S’il s’agit d’une prescription chez une femme ne prenant pas de THS ou d’un relais d’un THS combiné continu, le traitement peut être commencé n’importe quel jour. Par contre, si le traitement préalable est un THS séquentiel, le cycle de traitement en cours doit être terminé avant de commencer un traitement par CLIMARA 50 µg/24h.

Chez les femmes non hystérectomisées, un progestatif doit être ajouté durant au moins 12 jours par cycle pour s’opposer au développement d’une hyperplasie endométriale induite par l’estrogène. Le traitement séquentiel par des progestatifs doit se faire selon le schéma suivant :

· si CLIMARA 50 µg/24 h est administré de façon cyclique (discontinu), le progestatif sera administré durant au moins les 12 derniers jours du traitement par l’estradiol. Ainsi, il n’y aura aucune administration hormonale pendant l’intervalle libre de chaque cycle.

· si CLIMARA 50 µg/24 h est administré de façon continue, il est recommandé de prendre le progestatif au moins 12 jours chaque mois (continu séquentiel).

Dans les deux cas, des hémorragies de privation peuvent apparaitre après l’arrêt du traitement par le progestatif.

Chez les femmes hystérectomisées, il n’est pas recommandé d’associer un progestatif sauf en cas d’antécédent d’endométriose.

Mode d’administration

Une fois le feuillet de protection détaché, CLIMARA 50 µg/24 h doit immédiatement être appliqué sur les fesses ou l’abdomen à un endroit ne présentant pas de plis importants et qui ne soit pas le siège de frottements vestimentaires.

La peau doit être sèche, ne doit pas être irritée ou traitée par des produits huileux ou gras.

CLIMARA 50 µg/24 h ne doit pas être appliqué sur les seins. Il est recommandé de ne pas l’appliquer 2 fois de suite au même endroit.

Le dispositif transdermique ne doit pas être exposé directement aux rayons du soleil.

Il est possible de se doucher ou de prendre un bain tout en gardant le dispositif transdermique.

Dans le cas d’un décollement du dispositif (eau très chaude, hypersudation, frottement anormal de vêtements), il est recommandé de le replacer sur la peau sèche. Si cela n’est pas possible, utilisez un dispositif transdermique neuf qui sera retiré à la date initialement prévue. Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif conformément au schéma thérapeutique initial.

En cas d’oubli de remplacement de CLIMARA, un nouveau dispositif transdermique doit être appliqué dès que possible. Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif transdermique conformément au schéma thérapeutique initial. L’oubli de l’application d’un patch peut favoriser la récurrence des symptomes et la survenue de saignements et de spottings.

4.3. Contre-indications

· Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédent de cancer du sein;

· Tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées (exemple: cancer de l’endomètre);

· Hémorragie génitale non diagnostiquée;

· Hyperplasie endométriale non traitée;

· Antécédent d’accident thrombo-embolique veineux idiopathique ou accident thrombo-embolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire);

· Accident thrombo-embolique artériel récent ou en évolution (exemple: angor, infarctus du myocarde);

· Affection hépatique aiguë ou antécédents d’affection hépatique, jusqu’à normalisation des tests hépatiques;

· Hypersensibilité connue à l’un des principes actifs ou à l’un des excipients;

· Porphyrie.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi

Dans l’indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.

Les preuves de l’existence de risques associés à un THS dans le traitement des femmes ménopausées prématurément sont limitées. En raison du faible niveau du risque absolu chez les femmes plus jeunes, le rapport bénéfice/risque pourrait cependant être plus favorable que chez les femmes plus âgées.

Examen clinique et surveillance

Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d’effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et précautions d’emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.

Les femmes doivent être informées du type d’anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (voir paragraphe «cancer du sein », ci-dessous). Les examens, y compris des examens appropriés par imagerie tels qu’une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.

Les femmes doivent être informées que CLIMARA n’est pas un contraceptif et ne restaure pas la fertilité.

Conditions nécessitant une surveillance :

Si l’une des affections suivantes survient, est survenue précédemment et/ou s’est aggravée au cours d’une grossesse ou d’un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée et le rapport bénéfice/risque du THS réévalué individuellement. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s’aggraver au cours du traitement par CLIMARA, dispositif transdermique, en particulier :

· léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose,

· facteurs de risque thrombo-embolique (voir ci-dessous),

· facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, par exemple : 1er degré d’hérédité pour le cancer du sein,

· hypertension artérielle,

· troubles hépatiques (par exemple : adénome hépatique),

· diabète avec ou sans atteinte vasculaire,

· lithiase biliaire,

· migraines ou céphalées sévères,

· lupus érythémateux disséminé,

· antécédents d’hyperplasie endométriale,

· épilepsie,

· asthme,

· otospongiose.

· chez les femmes présentant un angio-œdème héréditaire, les estrogènes exogènes peuvent induire ou amplifier les symptômes d’un angio-œdème.

Allergie de contact

Comme avec toute formulation locale, bien que cela soit extrêmement rare, une sensibilisation de contact peut survenir. Les femmes qui présentent une sensibilisation de contact à l’un des composants du patch doivent être averties qu’une réaction sévère d’hypersensibilité peut survenir si l’exposition au produit responsable est maintenue.

Arrêt immédiat du traitement:

Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d’une contre-indication ou dans les cas suivants :

· ictère ou altération de la fonction hépatique,

· augmentation significative de la pression artérielle,

· céphalée de type migraine inhabituelle,

· grossesse.

Hyperplasie endométriale et cancer de l’endomètre

Chez les femmes ayant un utérus intact, le risque d’hyperplasie endométriale et de cancer de l’endomètre augmente en cas d’administration prolongée d’estrogènes seuls. Le risque de cancer de l’endomètre est de 2 à 12 fois supérieur comparé aux femmes ne prenant pas d’estrogènes, selon la durée du traitement et la dose d’estrogènes utilisée (voir rubrique 4.8).

Après arrêt du traitement, le risque peut rester élevé pendant au moins 10 ans.

Chez les femmes non hystérectomisées, l’association d’un progestatif de façon cyclique pendant au moins 12 jours par mois / cycle de 28 jours ou la prise d’un traitement estro-progestatif combiné continu empêche l’augmentation du risque associée aux estrogènes seuls comme THS.

Des métrorragies et des «spottings» peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs mois après le début du traitement ou la persistance de saignements après l’arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d’éliminer une pathologie maligne.

La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformation maligne ou prémaligne des foyers résiduels d’endométriose. L’association d’un progestatif à l’estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduels d’endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à une endométriose.

Cancer du sein

L’ensemble des données disponibles suggèrent une augmentation du risque de survenue du cancer du sein chez les femmes utilisant des associations estro-progestatives mais aussi peut-être des estrogènes seuls, cette augmentation est fonction de la durée du THS.

Traitement par une association estro-proqestative

Une étude randomisée versus placebo, la « Women’s Health Initiative Study (WHI) », et des études épidémiologiques, ont montré une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées par des associations estro-progestatives, qui devient évidente après environ 3 ans (voir rubrique 4.8).

Traitement par des estrogènes seuls

L’étude WHI n’a pas montré d’augmentation du risque de survenue du cancer du sein chez les femmes hystérectomisées utilisant des estrogènes seuls comme THS. Les études observationnelles ont surtout mis en évidence une légère augmentation des diagnostics de cancer du sein qui est sensiblement plus faible que chez les femmes utilisant un traitement par une association estro-progestative (voir rubrique 4.8).

L’augmentation du risque devient évidente après quelques années d’utilisation. Le risque diminue dès l’arrêt du traitement pour disparaître progressivement en quelques années (au plus 5 ans).

Les THS, particulièrement les traitements combinés estrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.

Accidents thrombo-emboliques veineux

Le THS est associé à un risque 1,3 à 3 fois plus élevé d’accidents thrombo-emboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement (voir rubrique 4.8).

Les patientes ayant des antécédents de thrombose veineuse ou présentant une maladie thrombotique connue ont un risque accru d’accident thrombo-embolique veineux. Le THS pourrait majorer ce risque. Chez des patientes, l’utilisation d’un THS est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).

Les facteurs de risque reconnus d’accidents thrombo-emboliques veineux sont: utilisation d’estrogènes, âge avancé, chirurgie importante, immobilisation prolongée, obésité sévère (IMC>30 kg/m2), grossesse/postpartum, lupus érythémateux disséminé (LED), cancer. En revanche, il n’existe aucun consensus sur le rôle possible des varices dans les accidents thrombo-emboliques veineux.

Afin de prévenir tout risque thrombo-embolique veineux post-opératoire, les mesures prophylactiques habituelles doivent être strictement appliquées. En cas d’immobilisation prolongée suite à une intervention chirurgicale programmée, une interruption provisoire du traitement 4 à 6 semaines avant l’intervention est recommandée. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.

Chez les femmes sans antécédents de thrombose veineuse mais avec un membre de la famille proche ayant des antécédents de thrombose à un jeune âge, des examens peuvent être proposés, tout en informant de leurs limites (seuls certains types de troubles thrombophiliques sont identifiés lors de ces examens). Si un trouble thrombophilique lié à des thromboses chez des membres de la famille est identifié ou si le trouble est sévère (par exemple déficit en antithrombine Ill, en protéine S ou protéine C, ou combinaisons de troubles), CLIMARA ne devra être utilisé qu’après une évaluation soigneuse du rapport risque/bénéfice.

Chez les femmes suivant déjà un traitement à long terme par anticoagulants, le rapport bénéfice/risque d’un THS doit être évalué avec précaution.

La survenue d’un accident thrombo-embolique impose l’arrêt du THS. Les patientes devront être informées de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin en cas de survenue de signes évoquant une thrombose tels que gonflement douloureux d’une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine ou dyspnée.

Maladie coronarienne

Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidence de protection contre l’infarctus du myocarde chez les femmes avec ou sans maladie coronarienne préexistante traitées par une association d’estroprogestatifs ou par des estrogènes seuls.

Traitement par une association estro-progestative

Le risque relatif de maladie coronarienne est légèrement augmenté lors d’un traitement par une association estro-progestative. Puisque le risque absolu de base de maladie coronarienne dépend fortement de l’âge, le nombre de cas supplémentaires de maladie coronarienne due à l’association estroprogestative est très faible chez les femmes en bonne santé proches de la ménopause, mais augmente avec l’âge.

Traitement par des estrogènes seuls

Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidence d’augmentation du risque de maladie coronarienne chez les femmes hystérectomisées utilisant les estrogènes seuls.

Accidents vasculaires cérébraux ischémiques

Une augmentation jusqu’à 1,5 fois du risque d’accident vasculaire cérébral ischémique a été montrée chez les femmes traitées par une association d’estro-progestatifs ou des estrogènes seuls. Le risque relatif ne change pas avec l’âge ou le temps après la ménopause. Cependant, comme le risque absolu de base d’accident vasculaire cérébral est fortement dépendant de l’âge, le risque global de survenue d’un accident vasculaire cérébral chez la femme utilisant un THS augmentera avec l’âge (voir rubrique 4.8).

Cancer des ovaires :

Le cancer de l’ovaire est plus rare que le cancer du sein. Certaines études épidémiologiques ont montré qu’une utilisation prolongée (au moins 5 à 10 ans) d’un estrogène seul était associée à une légère augmentation du risque de cancer ovarien.

Certaines études, dont l’étude WHI, semblent indiquer que l’utilisation prolongée de THS combiné peut conférer un risque similaire ou légèrement plus faible de cancer de l’ovaire par rapport à l’utilisation d’un estrogène seul (voir rubrique 4.8).

Autres précautions d’emploi :

· Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.

· Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées en raison de l’augmentation possible des taux circulants du principe actif de CLIMARA.

· Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif. De rares cas d’augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.

· Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid blinding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurées par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne ou par RIA (radioimmunoassay) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l’augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées.

Les taux sériques d’autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées.

· D’autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).

· L’utilisation du THS n’améliore pas les fonctions cognitives. Il existe une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu ou par estrogènes seuls après 65 ans.

· Surveillance des taux de prolactine (avec mesure régulière du taux de prolactine) nécessaire chez les patientes souffrant de prolactinome.

· Des chloasmas peuvent se produire, en particulier chez les femmes ayant des antécédents de chloasma gravidarium ou chloasma gravidique. Les femmes qui ont une prédisposition au chloasma doivent éviter toute exposition au soleil ou aux ultra-violets pendant la durée du traitement THS.

4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions

Associations faisant l’objet de précautions d’emploi

Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l’utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des iso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine), et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz).

Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs enzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.

Les préparations à base de plante contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) pourraient induire le métabolisme des estrogènes.

L’administration transcutanée évite l’effet de premier passage hépatique, par conséquent le métabolisme des estrogènes administrés par cette voie peut être moins affecté par les inducteurs enzymatiques que par voie orale.

L’augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l’effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.

Une surveillance et une adaptation éventuelle de la posologie du THS sont recommandées pendant le traitement par inducteur enzymatique et après son arrêt.

La prise d’estrogènes peut modifier les résultats de certains examens biologiques tels que: les tests fonctionnels hépatiques, thyroïdiens, surrénaliens et rénaux, le taux plasmatique des protéines (porteuses) comme la corticosteroid-binding globulin (CBG) et des fractions lipidiques/lipoprotéiniques, les paramètres du métabolisme glucidique, les paramètres de la coagulation et de la fibrinolyse. Les modifications restent en général dans la limite de la normale.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Ce médicament n’a pas d’indication au cours de la grossesse.

La découverte d’une grossesse au cours du traitement par CLIMARA 50 µg/24 h, dispositif transdermique impose l’arrêt immédiat du traitement.

A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène ou fœtotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d’estrogènes.

Allaitement

Ce médicament n’a pas d’indication au cours de l’allaitement.

4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’a été observé chez les femmes utilisant CLIMARA.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables graves liés à l’utilisation d’un traitement hormonal substitutif sont mentionnés dans la section 4.4 Mises en garde spéciales et précaution d’emploi.

Le tableau ci-après présente les effets indésirables rapportés par les utilisatrices de traitement hormonal substitutif, classés par système organe (MedDRA).

Le terme MedDRA le plus approprié pour décrire chaque réaction et ses synonymes, ainsi que les affections liées sont utilisés.

Système

Fréquent
≥1/100, <1/10

Peu fréquent

≥1/1 000, <1/100

Rare

≥1/10000, <1/1000

Infections et infestations

Vaginite/candidose vaginale.

Affections du système immunitaire

Réaction
d’hypersensibilité

Réaction anaphylactique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Prise ou perte de poids

Intolérance au glucose

Affections psychiatriques

Dépression.

Troubles de l’humeur.

Anxiété, Augmentation ou diminution de la libido.

Affections du système nerveux

Céphalées

Vertiges

Migraine
Aggravation d’une épilepsie

Affections oculaires

Troubles visuels

Intolérance aux lentilles de contact.

Affections cardiaques

Palpitations

Affections vasculaires

Maladie thromboembolique veineuse

Hypertension artérielle

Affections gastro-intestinales

Douleur abdominale, Nausée

Dyspepsie

Flatulence, Vomissement.

Affections hépatobiliaires

Anomalie des tests de la fonction hépatique.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash,
Prurit.

Erythème noueux,
Urticaire

Hirsutisme,
Acné.
Décoloration de la peau.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Crampes musculaires

Affections des organes de reproduction et du sein

Saignements vaginaux / utérin,
Spotting
Ménorragies
Hyperplasie endométriale (voir rubrique 4.4)

Tension et douleur mammaire

Tumeur bénigne du sein.
Augmentation de taille d’un léiomyome utérin.

Dysménorrhée,
Perte vaginale, Syndrome prémenstruel, Hypertrophie mammaire,
Galactorrhée

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Réaction au site d’application (érythème, prurit)

Œdème

Fatigue

Cancer du sein

· Une augmentation jusqu’à 2 fois du risque de cancer du sein a été rapporté chez les femmes ayant pris une association estroprogestative pendant plus de 5 ans.

· L’augmentation du risque est nettement plus faible chez les utilisatrices d’estrogènes seuls comparativement aux utilisatrices d’associations estroprogestatives.

· Le niveau de risque est dépendant de la durée du traitement (voir rubrique 4.4).

· Les résultats du plus grand essai randomisé contrôlé versus placebo (étude WHI) et de la plus grande étude épidémiologique (MWS) sont présentés ci-après.

Etude Million Women Study - Estimation du risque additionnel de cancer du sein sur 5 ans de traitement.

Age (ans)

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 femmes non- utilisatrices de THS sur 5 ans*

Risque relatif#

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans
(IC 95 %)

Estrogènes seuls

50-65

9-12

1,2

1-2 (0-3)

Association estroprogestative

50-65

9-12

1,7

6 (5-7)

# Risque relatif global. Le risque relatif n’est pas constant mais augmente avec la durée du traitement.

Note: puisque l’incidence de base du cancer du sein varie d’un pays à l’autre dans I’UE, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein variera proportionnellement.

*Issu des taux d’incidence de base dans les pays développés

Etude WHI aux Etats-Unis - Risque additionnel de cancer du sein sur 5 ans de traitement

Age (ans)

Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur
5 ans

Risque relatif (IC 95 %)

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans (IC 95 %)

Estrogènes seuls (estrogènes conjugués équins)

50-79

21

0,8 (0,7-1,0)

-4 (-6-0)*

Association estroprogestative (CEE + MPA)#

50-79

17

1,2 (1,0-1,5)

+4 (0-9)

# Lorsque l’analyse était limitée aux femmes n’ayant pas utilisé de THS avant l’étude, il n’était pas observé d’augmentation du risque au cours des 5 premières années de traitement : après 5 ans, le risque était plus élevé que chez les non utilisatrices.

*Etude WHI chez les femmes hystérectomisées n’ayant pas montré d’augmentation du risque de cancer du sein.

Cancer de l’endomètre

Le risque de cancer de l’endomètre est d’environ 5 pour 1000 femmes ayant un utérus intact et n’utilisant pas de THS.

Chez les femmes ayant un utérus intact, l’utilisation d’un THS à base d’estrogènes seuls n’est pas recommandée en raison de l’augmentation du risque de cancer de l’endomètre (voir rubrique 4.4).

Dans les études épidémiologiques, l’augmentation du risque de cancer de l’endomètre dépendait de la durée de traitement à base d’estrogènes seuls et de la dose d’estrogène et variait entre 5 et 55 cas supplémentaires diagnostiqués pour 1 000 femmes âgées de 50 à 65 ans.

L’ajout d’un progestatif au traitement par estrogènes seuls pendant au moins 12 jours par cycle permet de prévenir l’augmentation de ce risque. Dans l’étude MWS, l’utilisation pendant 5 ans d’un THS combiné (séquentiel ou continu) n’a pas augmenté le risque de cancer de l’endomètre (RR = 1,0 (0,8-1,2)).

Cancer de l’ovaire

L’administration prolongée d’un THS à base d’estrogène seuls ou d’un THS estroprogestatif a été associée à une légère augmentation du risque de cancer de l’ovaire. Dans l’étude Million Women Study, 1 cas supplémentaire pour 2500 utilisatrices est apparu après 5 ans.

Risque d’accident thromboembolique veineux

Le THS est associé à une augmentation de 1,3 à 3 fois du risque relatif de survenue d’un accident thromboembolique veineux, c’est-à-dire thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire. La probabilité de survenue d’un tel événement est plus élevée au cours de la première année d’utilisation du THS (voir rubrique 4.4). Les résultats des études WHI sont présentés :

Etudes WHI - Risque additionnel d’accident thromboembolique veineux sur 5 ans de traitement

Age (ans)

Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur
5 ans

Risque relatif (IC 95 %)

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans
(IC 95 %)

Estrogènes seuls par voie orale*

50-79

7

1,2 (0,6-2,4)

1 (-3-10)

Association estroprogestative par voie orale

50-79

4

2,3 (1,2-4,3)

5 (1-13)

* Etude chez des femmes hysterectomisées

Risque de maladie coronarienne

Le risque de maladie coronarienne est légèrement augmenté chez les utilisatrices de THS estroprogestatif au-delà de 60 ans (voir rubrique 4.4).

Risque d’accident vasculaire cérébral ischémique

L’utilisation d’un THS à base d’estrogènes seuls ou d’une association estroprogestative est associée à une augmentation jusqu’à 1,5 fois du risque relatif d’AVC ischémique. le risque d’AVC hémorragique n’est pas augmenté lors de l’utilisation d’un THS.

Ce risque relatif ne dépend pas de l’âge ni de la durée du traitement, mais comme le risque de base est fortement âge-dépendant, le risque global d’AVC chez les femmes utilisant un THS augmente avec l’âge (voir rubrique 4.4).

Etudes WHI combinées- Risque additionnel d’AVC ischémique* sur 5 ans de traitement

Age (ans)

Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur
5 ans

Risque relatif (IC 95 %)

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans
(IC 95 %)

50-79

8

1,3 (1,1-1,6)

3(1-5)

*Il n’a pas été fait de distinction entre les AVC ischémiques et hémorragiques

Les effets indésirables suivants sont rapportés lors de l’administration d’un traitement estroprogestatif (effets de classe).

· Pathologie de la vésicule biliaire.

· Troubles cutanés et sous-cutanés: chloasma, érythème multiforme, érythème noueux,

· Purpura vasculaire.

· Démence probable au-delà de l’âge de 65 ans (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Les études de toxicité aiguë n’ont pas montré de risque d’effets indésirables aigus lors de l’utilisation par inadvertance de plusieurs doses journalières.

Les risques de surdosage avec les dispositifs transdermiques sont peu probables. Des nausées, vomissements et metrorragies peuvent survenir chez certaines femmes. Il n’y a pas d’antidote spécifique et le traitement est symptomatique. Les dispositifs doivent être retirés.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

ESTROGENES, Code ATC: G03CA03.

(G: Système génito-urinaire et hormones sexuelles)

Le principe actif, 17-β estradiol de synthèse, est chimiquement et biologiquement identique à l’estradiol endogène humain. Il remplace l’arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.

Les estrogènes préviennent la perte osseuse liée à la ménopause ou à une ovariectomie.

Information sur les études cliniques:

· Soulagement des symptômes liés au déficit estrogénique
Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.

· Prévention de l’ostéoporose
Le déficit en estrogènes à la ménopause est associé à un renouvellement osseux accru et une diminution de la masse osseuse. L’effet des estrogènes sur la densité minérale osseuse est dose-dépendant. La protection est efficace tout au long du traitement. A l’arrêt du THS, la perte osseuse reprend au même rythme que chez les femmes non traitées.

Les résultats de l’étude WHI et d’une méta-analyse de plusieurs études montrent que l’utilisation d’un traitement estrogénique substitutif, seul ou en association à un progestatif - principalement chez des femmes en bonne santé - diminue le risque de fractures de la hanche, des vertébres et d’autres fractures ostéoporotiques. Des données limitées suggèrent que les THS pourraient également prévenir des fractures chez des femmes ayant une faible densité minérale osseuse et/ou une ostéoporose établie.

Les résultats sur la densité minérale osseuse (DMO) ont été obtenus au cours de deux études randomisées contre placebo dans une population limitée de patientes, soit 48 patientes au total traitées pendant 2 ans. Dans une de ces deux études, chez 41 femmes, le nombre de femmes ne présentant pas de perte osseuse lombaire (mesurée par absorptiométrie biphotonique) est de 94 % avec CLIMARA 50 µg/24 heures (n = 20) contre 29 % avec le placebo (n = 21). Ce pourcentage est respectivement de 78 % et de 38 % au niveau de la hanche.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

La quantité moyenne d’estradiol libérée est de 50 µg par 24 heures pendant 7 jours.

L’estradiol est principalement lié à la SHBG au niveau plasmatique.

L’estradiol est principalement métabolisé dans le foie. Les métabolites les plus importants sont l’estrone et ses conjugués (glucuronates, sulfates); ils sont beaucoup moins actifs que l’estradiol.

La plupart des métabolites sont excrétés dans l’urine sous forme de glucuronates et de sulfates. Les métabolites estrogéniques subissent également un cycle entéro-hépatique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Le profil toxicologique de l’estradiol est connu. Il n’y a pas de donné préclinique pertinente pour le prescripteur autre que celles mentionnées dans les autres rubriques du résumé des caractéristiques du produit (RCP).

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Composants de la matrice adhésive:

Copolymère d’acrylate d’iso-octyle, d’acrylamide et d’acétate de vinyle (75/5/20), oléate d’éthyle, myristate d’isopropyle, monolaurate de glycéryle.

Composants de protection:

Film de polyéthylène basse densité (non amovible), film de polyester (amovible).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30° C et à conserver dans l’emballage extérieur, à l’abri de l’humidité.

Ne pas mettre au réfrigérateur.

6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur

Dispositif transdermique en sachet (Polyester/Aluminium/Copolymère d’acrylonitrile et d’acrylate de méthyle), boîte de 4,

Dispositif transdermique en sachet (Polyester/Aluminium/Copolymère d’acrylonitrile et d’acrylate de méthyle), boîte de 12.

Les sachets contiennent un dessicateur composé de silicates de sodium et d’aluminium.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Ne pas conserver hors du sachet protecteur.

Appliquer immédiatement après ouverture du sachet protecteur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BAYER HEALTHCARE SAS

220 avenue de la recherche

59120 LOOS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 345 656-8: dispositif transdermique en sachet (Polyester/Aluminium/Copolymère d’acrylonitrile et d’acrylate de méthyle). Boîte de 4.

· 345 657-4: dispositif trandermique en sachet (Polyester/Aluminium/Copolymère d’acrylonitrile et d’acrylate de méthyle). Boîte de 12.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.


RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 13/10/2015

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CLIMARA 50 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Estradiol hémihydraté ...................................................................................................................... 3,90 mg

Pour un dispositif transdermique de 12,5 cm2.

Pour la liste complète des excipients,voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Dispositif transdermique.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement hormonal substitutif (THS) des symptômes de déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées (au moins 6 mois depuis les dernières règles)

Prévention de l’ostéoporose post-ménopausique chez les femmes ayant un risque accru de fracture ostéoporotique et présentant une intolérance ou une contre-indication aux autres traitements indiqués dans la prévention de l’ostéoporose.

L’expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.

4.2. Posologie et mode d’administration

Posologie

Appliquer CLIMARA une fois par semaine, c’est-à-dire renouveler le dispositif transdermique tous les 7 jours.

Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l’indication des symptômes post-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (voir rubrique 4.4).

En fonction de l’évolution clinique, la posologie doit être adaptée aux besoins individuels :

· l’apparition d’une sensation de tension des seins, d’une irritabilité indique en général que la dose est trop élevée et doit être modifiée,

· si les symptômes de déficit estrogénique ne sont pas corrigés, la dose peut être augmentée.

CLIMARA 50 µg/24 h peut être utilisé selon le schéma thérapeutique :

· cyclique, (discontinu), pendant 21 à 28 jours, suivis d’un intervalle libre de tout traitement de deux à sept jours. Durant cet intervalle, des hémorragies de privation peuvent apparaître.

· continu, sans aucune période d’arrêt du traitement.

Un traitement continu, non cyclique, peut être indiqué dans le cas où les symptômes de déficit estrogénique se manifestent à nouveau fortement au cours de l’intervalle libre.

S’il s’agit d’une prescription chez une femme ne prenant pas de THS ou d’un relais d’un THS combiné continu, le traitement peut être commencé n’importe quel jour. Par contre, si le traitement préalable est un THS séquentiel, le cycle de traitement en cours doit être terminé avant de commencer un traitement par CLIMARA 50 µg/24h.

Chez les femmes non hystérectomisées, un progestatif doit être ajouté durant au moins 12 jours par cycle pour s’opposer au développement d’une hyperplasie endométriale induite par l’estrogène. Le traitement séquentiel par des progestatifs doit se faire selon le schéma suivant :

· si CLIMARA 50 µg/24 h est administré de façon cyclique (discontinu), le progestatif sera administré durant au moins les 12 derniers jours du traitement par l’estradiol. Ainsi, il n’y aura aucune administration hormonale pendant l’intervalle libre de chaque cycle.

· si CLIMARA 50 µg/24 h est administré de façon continue, il est recommandé de prendre le progestatif au moins 12 jours chaque mois (continu séquentiel).

Dans les deux cas, des hémorragies de privation peuvent apparaitre après l’arrêt du traitement par le progestatif.

Chez les femmes hystérectomisées, il n’est pas recommandé d’associer un progestatif sauf en cas d’antécédent d’endométriose.

Mode d’administration

Une fois le feuillet de protection détaché, CLIMARA 50 µg/24 h doit immédiatement être appliqué sur les fesses ou l’abdomen à un endroit ne présentant pas de plis importants et qui ne soit pas le siège de frottements vestimentaires.

La peau doit être sèche, ne doit pas être irritée ou traitée par des produits huileux ou gras.

CLIMARA 50 µg/24 h ne doit pas être appliqué sur les seins. Il est recommandé de ne pas l’appliquer 2 fois de suite au même endroit.

Le dispositif transdermique ne doit pas être exposé directement aux rayons du soleil.

Il est possible de se doucher ou de prendre un bain tout en gardant le dispositif transdermique.

Dans le cas d’un décollement du dispositif (eau très chaude, hypersudation, frottement anormal de vêtements), il est recommandé de le replacer sur la peau sèche. Si cela n’est pas possible, utilisez un dispositif transdermique neuf qui sera retiré à la date initialement prévue. Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif conformément au schéma thérapeutique initial.

En cas d’oubli de remplacement de CLIMARA, un nouveau dispositif transdermique doit être appliqué dès que possible. Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif transdermique conformément au schéma thérapeutique initial. L’oubli de l’application d’un patch peut favoriser la récurrence des symptomes et la survenue de saignements et de spottings.

4.3. Contre-indications

· Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédent de cancer du sein;

· Tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées (exemple: cancer de l’endomètre);

· Hémorragie génitale non diagnostiquée;

· Hyperplasie endométriale non traitée;

· Antécédent d’accident thrombo-embolique veineux idiopathique ou accident thrombo-embolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire);

· Accident thrombo-embolique artériel récent ou en évolution (exemple: angor, infarctus du myocarde);

· Affection hépatique aiguë ou antécédents d’affection hépatique, jusqu’à normalisation des tests hépatiques;

· Hypersensibilité connue à l’un des principes actifs ou à l’un des excipients;

· Porphyrie.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi

Dans l’indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.

Les preuves de l’existence de risques associés à un THS dans le traitement des femmes ménopausées prématurément sont limitées. En raison du faible niveau du risque absolu chez les femmes plus jeunes, le rapport bénéfice/risque pourrait cependant être plus favorable que chez les femmes plus âgées.

Examen clinique et surveillance

Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d’effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et précautions d’emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.

Les femmes doivent être informées du type d’anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (voir paragraphe «cancer du sein », ci-dessous). Les examens, y compris des examens appropriés par imagerie tels qu’une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.

Les femmes doivent être informées que CLIMARA n’est pas un contraceptif et ne restaure pas la fertilité.

Conditions nécessitant une surveillance :

Si l’une des affections suivantes survient, est survenue précédemment et/ou s’est aggravée au cours d’une grossesse ou d’un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée et le rapport bénéfice/risque du THS réévalué individuellement. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s’aggraver au cours du traitement par CLIMARA, dispositif transdermique, en particulier :

· léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose,

· facteurs de risque thrombo-embolique (voir ci-dessous),

· facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, par exemple : 1er degré d’hérédité pour le cancer du sein,

· hypertension artérielle,

· troubles hépatiques (par exemple : adénome hépatique),

· diabète avec ou sans atteinte vasculaire,

· lithiase biliaire,

· migraines ou céphalées sévères,

· lupus érythémateux disséminé,

· antécédents d’hyperplasie endométriale,

· épilepsie,

· asthme,

· otospongiose.

· chez les femmes présentant un angio-œdème héréditaire, les estrogènes exogènes peuvent induire ou amplifier les symptômes d’un angio-œdème.

Allergie de contact

Comme avec toute formulation locale, bien que cela soit extrêmement rare, une sensibilisation de contact peut survenir. Les femmes qui présentent une sensibilisation de contact à l’un des composants du patch doivent être averties qu’une réaction sévère d’hypersensibilité peut survenir si l’exposition au produit responsable est maintenue.

Arrêt immédiat du traitement:

Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d’une contre-indication ou dans les cas suivants :

· ictère ou altération de la fonction hépatique,

· augmentation significative de la pression artérielle,

· céphalée de type migraine inhabituelle,

· grossesse.

Hyperplasie endométriale et cancer de l’endomètre

Chez les femmes ayant un utérus intact, le risque d’hyperplasie endométriale et de cancer de l’endomètre augmente en cas d’administration prolongée d’estrogènes seuls. Le risque de cancer de l’endomètre est de 2 à 12 fois supérieur comparé aux femmes ne prenant pas d’estrogènes, selon la durée du traitement et la dose d’estrogènes utilisée (voir rubrique 4.8).

Après arrêt du traitement, le risque peut rester élevé pendant au moins 10 ans.

Chez les femmes non hystérectomisées, l’association d’un progestatif de façon cyclique pendant au moins 12 jours par mois / cycle de 28 jours ou la prise d’un traitement estro-progestatif combiné continu empêche l’augmentation du risque associée aux estrogènes seuls comme THS.

Des métrorragies et des «spottings» peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs mois après le début du traitement ou la persistance de saignements après l’arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d’éliminer une pathologie maligne.

La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformation maligne ou prémaligne des foyers résiduels d’endométriose. L’association d’un progestatif à l’estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduels d’endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à une endométriose.

Cancer du sein

L’ensemble des données disponibles suggèrent une augmentation du risque de survenue du cancer du sein chez les femmes utilisant des associations estro-progestatives mais aussi peut-être des estrogènes seuls, cette augmentation est fonction de la durée du THS.

Traitement par une association estro-proqestative

Une étude randomisée versus placebo, la « Women’s Health Initiative Study (WHI) », et des études épidémiologiques, ont montré une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées par des associations estro-progestatives, qui devient évidente après environ 3 ans (voir rubrique 4.8).

Traitement par des estrogènes seuls

L’étude WHI n’a pas montré d’augmentation du risque de survenue du cancer du sein chez les femmes hystérectomisées utilisant des estrogènes seuls comme THS. Les études observationnelles ont surtout mis en évidence une légère augmentation des diagnostics de cancer du sein qui est sensiblement plus faible que chez les femmes utilisant un traitement par une association estro-progestative (voir rubrique 4.8).

L’augmentation du risque devient évidente après quelques années d’utilisation. Le risque diminue dès l’arrêt du traitement pour disparaître progressivement en quelques années (au plus 5 ans).

Les THS, particulièrement les traitements combinés estrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.

Accidents thrombo-emboliques veineux

Le THS est associé à un risque 1,3 à 3 fois plus élevé d’accidents thrombo-emboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement (voir rubrique 4.8).

Les patientes ayant des antécédents de thrombose veineuse ou présentant une maladie thrombotique connue ont un risque accru d’accident thrombo-embolique veineux. Le THS pourrait majorer ce risque. Chez des patientes, l’utilisation d’un THS est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).

Les facteurs de risque reconnus d’accidents thrombo-emboliques veineux sont: utilisation d’estrogènes, âge avancé, chirurgie importante, immobilisation prolongée, obésité sévère (IMC>30 kg/m2), grossesse/postpartum, lupus érythémateux disséminé (LED), cancer. En revanche, il n’existe aucun consensus sur le rôle possible des varices dans les accidents thrombo-emboliques veineux.

Afin de prévenir tout risque thrombo-embolique veineux post-opératoire, les mesures prophylactiques habituelles doivent être strictement appliquées. En cas d’immobilisation prolongée suite à une intervention chirurgicale programmée, une interruption provisoire du traitement 4 à 6 semaines avant l’intervention est recommandée. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.

Chez les femmes sans antécédents de thrombose veineuse mais avec un membre de la famille proche ayant des antécédents de thrombose à un jeune âge, des examens peuvent être proposés, tout en informant de leurs limites (seuls certains types de troubles thrombophiliques sont identifiés lors de ces examens). Si un trouble thrombophilique lié à des thromboses chez des membres de la famille est identifié ou si le trouble est sévère (par exemple déficit en antithrombine Ill, en protéine S ou protéine C, ou combinaisons de troubles), CLIMARA ne devra être utilisé qu’après une évaluation soigneuse du rapport risque/bénéfice.

Chez les femmes suivant déjà un traitement à long terme par anticoagulants, le rapport bénéfice/risque d’un THS doit être évalué avec précaution.

La survenue d’un accident thrombo-embolique impose l’arrêt du THS. Les patientes devront être informées de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin en cas de survenue de signes évoquant une thrombose tels que gonflement douloureux d’une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine ou dyspnée.

Maladie coronarienne

Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidence de protection contre l’infarctus du myocarde chez les femmes avec ou sans maladie coronarienne préexistante traitées par une association d’estroprogestatifs ou par des estrogènes seuls.

Traitement par une association estro-progestative

Le risque relatif de maladie coronarienne est légèrement augmenté lors d’un traitement par une association estro-progestative. Puisque le risque absolu de base de maladie coronarienne dépend fortement de l’âge, le nombre de cas supplémentaires de maladie coronarienne due à l’association estroprogestative est très faible chez les femmes en bonne santé proches de la ménopause, mais augmente avec l’âge.

Traitement par des estrogènes seuls

Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidence d’augmentation du risque de maladie coronarienne chez les femmes hystérectomisées utilisant les estrogènes seuls.

Accidents vasculaires cérébraux ischémiques

Une augmentation jusqu’à 1,5 fois du risque d’accident vasculaire cérébral ischémique a été montrée chez les femmes traitées par une association d’estro-progestatifs ou des estrogènes seuls. Le risque relatif ne change pas avec l’âge ou le temps après la ménopause. Cependant, comme le risque absolu de base d’accident vasculaire cérébral est fortement dépendant de l’âge, le risque global de survenue d’un accident vasculaire cérébral chez la femme utilisant un THS augmentera avec l’âge (voir rubrique 4.8).

Cancer des ovaires :

Le cancer de l’ovaire est plus rare que le cancer du sein. Certaines études épidémiologiques ont montré qu’une utilisation prolongée (au moins 5 à 10 ans) d’un estrogène seul était associée à une légère augmentation du risque de cancer ovarien.

Certaines études, dont l’étude WHI, semblent indiquer que l’utilisation prolongée de THS combiné peut conférer un risque similaire ou légèrement plus faible de cancer de l’ovaire par rapport à l’utilisation d’un estrogène seul (voir rubrique 4.8).

Autres précautions d’emploi :

· Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.

· Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées en raison de l’augmentation possible des taux circulants du principe actif de CLIMARA.

· Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif. De rares cas d’augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.

· Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid blinding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurées par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne ou par RIA (radioimmunoassay) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l’augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées.

Les taux sériques d’autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées.

· D’autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).

· L’utilisation du THS n’améliore pas les fonctions cognitives. Il existe une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu ou par estrogènes seuls après 65 ans.

· Surveillance des taux de prolactine (avec mesure régulière du taux de prolactine) nécessaire chez les patientes souffrant de prolactinome.

· Des chloasmas peuvent se produire, en particulier chez les femmes ayant des antécédents de chloasma gravidarium ou chloasma gravidique. Les femmes qui ont une prédisposition au chloasma doivent éviter toute exposition au soleil ou aux ultra-violets pendant la durée du traitement THS.

4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions

Associations faisant l’objet de précautions d’emploi

Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l’utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des iso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine), et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz).

Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs enzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.

Les préparations à base de plante contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) pourraient induire le métabolisme des estrogènes.

L’administration transcutanée évite l’effet de premier passage hépatique, par conséquent le métabolisme des estrogènes administrés par cette voie peut être moins affecté par les inducteurs enzymatiques que par voie orale.

L’augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l’effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.

Une surveillance et une adaptation éventuelle de la posologie du THS sont recommandées pendant le traitement par inducteur enzymatique et après son arrêt.

La prise d’estrogènes peut modifier les résultats de certains examens biologiques tels que: les tests fonctionnels hépatiques, thyroïdiens, surrénaliens et rénaux, le taux plasmatique des protéines (porteuses) comme la corticosteroid-binding globulin (CBG) et des fractions lipidiques/lipoprotéiniques, les paramètres du métabolisme glucidique, les paramètres de la coagulation et de la fibrinolyse. Les modifications restent en général dans la limite de la normale.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Ce médicament n’a pas d’indication au cours de la grossesse.

La découverte d’une grossesse au cours du traitement par CLIMARA 50 µg/24 h, dispositif transdermique impose l’arrêt immédiat du traitement.

A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène ou fœtotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d’estrogènes.

Allaitement

Ce médicament n’a pas d’indication au cours de l’allaitement.

4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’a été observé chez les femmes utilisant CLIMARA.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables graves liés à l’utilisation d’un traitement hormonal substitutif sont mentionnés dans la section 4.4 Mises en garde spéciales et précaution d’emploi.

Le tableau ci-après présente les effets indésirables rapportés par les utilisatrices de traitement hormonal substitutif, classés par système organe (MedDRA).

Le terme MedDRA le plus approprié pour décrire chaque réaction et ses synonymes, ainsi que les affections liées sont utilisés.

Système

Fréquent
≥1/100, <1/10

Peu fréquent

≥1/1 000, <1/100

Rare

≥1/10000, <1/1000

Infections et infestations

Vaginite/candidose vaginale.

Affections du système immunitaire

Réaction
d’hypersensibilité

Réaction anaphylactique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Prise ou perte de poids

Intolérance au glucose

Affections psychiatriques

Dépression.

Troubles de l’humeur.

Anxiété, Augmentation ou diminution de la libido.

Affections du système nerveux

Céphalées

Vertiges

Migraine
Aggravation d’une épilepsie

Affections oculaires

Troubles visuels

Intolérance aux lentilles de contact.

Affections cardiaques

Palpitations

Affections vasculaires

Maladie thromboembolique veineuse

Hypertension artérielle

Affections gastro-intestinales

Douleur abdominale, Nausée

Dyspepsie

Flatulence, Vomissement.

Affections hépatobiliaires

Anomalie des tests de la fonction hépatique.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash,
Prurit.

Erythème noueux,
Urticaire

Hirsutisme,
Acné.
Décoloration de la peau.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Crampes musculaires

Affections des organes de reproduction et du sein

Saignements vaginaux / utérin,
Spotting
Ménorragies
Hyperplasie endométriale (voir rubrique 4.4)

Tension et douleur mammaire

Tumeur bénigne du sein.
Augmentation de taille d’un léiomyome utérin.

Dysménorrhée,
Perte vaginale, Syndrome prémenstruel, Hypertrophie mammaire,
Galactorrhée

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Réaction au site d’application (érythème, prurit)

Œdème

Fatigue

Cancer du sein

· Une augmentation jusqu’à 2 fois du risque de cancer du sein a été rapporté chez les femmes ayant pris une association estroprogestative pendant plus de 5 ans.

· L’augmentation du risque est nettement plus faible chez les utilisatrices d’estrogènes seuls comparativement aux utilisatrices d’associations estroprogestatives.

· Le niveau de risque est dépendant de la durée du traitement (voir rubrique 4.4).

· Les résultats du plus grand essai randomisé contrôlé versus placebo (étude WHI) et de la plus grande étude épidémiologique (MWS) sont présentés ci-après.

Etude Million Women Study - Estimation du risque additionnel de cancer du sein sur 5 ans de traitement.

Age (ans)

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 femmes non- utilisatrices de THS sur 5 ans*

Risque relatif#

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans
(IC 95 %)

Estrogènes seuls

50-65

9-12

1,2

1-2 (0-3)

Association estroprogestative

50-65

9-12

1,7

6 (5-7)

# Risque relatif global. Le risque relatif n’est pas constant mais augmente avec la durée du traitement.

Note: puisque l’incidence de base du cancer du sein varie d’un pays à l’autre dans I’UE, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein variera proportionnellement.

*Issu des taux d’incidence de base dans les pays développés

Etude WHI aux Etats-Unis - Risque additionnel de cancer du sein sur 5 ans de traitement

Age (ans)

Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur
5 ans

Risque relatif (IC 95 %)

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans (IC 95 %)

Estrogènes seuls (estrogènes conjugués équins)

50-79

21

0,8 (0,7-1,0)

-4 (-6-0)*

Association estroprogestative (CEE + MPA)#

50-79

17

1,2 (1,0-1,5)

+4 (0-9)

# Lorsque l’analyse était limitée aux femmes n’ayant pas utilisé de THS avant l’étude, il n’était pas observé d’augmentation du risque au cours des 5 premières années de traitement : après 5 ans, le risque était plus élevé que chez les non utilisatrices.

*Etude WHI chez les femmes hystérectomisées n’ayant pas montré d’augmentation du risque de cancer du sein.

Cancer de l’endomètre

Le risque de cancer de l’endomètre est d’environ 5 pour 1000 femmes ayant un utérus intact et n’utilisant pas de THS.

Chez les femmes ayant un utérus intact, l’utilisation d’un THS à base d’estrogènes seuls n’est pas recommandée en raison de l’augmentation du risque de cancer de l’endomètre (voir rubrique 4.4).

Dans les études épidémiologiques, l’augmentation du risque de cancer de l’endomètre dépendait de la durée de traitement à base d’estrogènes seuls et de la dose d’estrogène et variait entre 5 et 55 cas supplémentaires diagnostiqués pour 1 000 femmes âgées de 50 à 65 ans.

L’ajout d’un progestatif au traitement par estrogènes seuls pendant au moins 12 jours par cycle permet de prévenir l’augmentation de ce risque. Dans l’étude MWS, l’utilisation pendant 5 ans d’un THS combiné (séquentiel ou continu) n’a pas augmenté le risque de cancer de l’endomètre (RR = 1,0 (0,8-1,2)).

Cancer de l’ovaire

L’administration prolongée d’un THS à base d’estrogène seuls ou d’un THS estroprogestatif a été associée à une légère augmentation du risque de cancer de l’ovaire. Dans l’étude Million Women Study, 1 cas supplémentaire pour 2500 utilisatrices est apparu après 5 ans.

Risque d’accident thromboembolique veineux

Le THS est associé à une augmentation de 1,3 à 3 fois du risque relatif de survenue d’un accident thromboembolique veineux, c’est-à-dire thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire. La probabilité de survenue d’un tel événement est plus élevée au cours de la première année d’utilisation du THS (voir rubrique 4.4). Les résultats des études WHI sont présentés :

Etudes WHI - Risque additionnel d’accident thromboembolique veineux sur 5 ans de traitement

Age (ans)

Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur
5 ans

Risque relatif (IC 95 %)

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans
(IC 95 %)

Estrogènes seuls par voie orale*

50-79

7

1,2 (0,6-2,4)

1 (-3-10)

Association estroprogestative par voie orale

50-79

4

2,3 (1,2-4,3)

5 (1-13)

* Etude chez des femmes hysterectomisées

Risque de maladie coronarienne

Le risque de maladie coronarienne est légèrement augmenté chez les utilisatrices de THS estroprogestatif au-delà de 60 ans (voir rubrique 4.4).

Risque d’accident vasculaire cérébral ischémique

L’utilisation d’un THS à base d’estrogènes seuls ou d’une association estroprogestative est associée à une augmentation jusqu’à 1,5 fois du risque relatif d’AVC ischémique. le risque d’AVC hémorragique n’est pas augmenté lors de l’utilisation d’un THS.

Ce risque relatif ne dépend pas de l’âge ni de la durée du traitement, mais comme le risque de base est fortement âge-dépendant, le risque global d’AVC chez les femmes utilisant un THS augmente avec l’âge (voir rubrique 4.4).

Etudes WHI combinées- Risque additionnel d’AVC ischémique* sur 5 ans de traitement

Age (ans)

Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur
5 ans

Risque relatif (IC 95 %)

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans
(IC 95 %)

50-79

8

1,3 (1,1-1,6)

3(1-5)

*Il n’a pas été fait de distinction entre les AVC ischémiques et hémorragiques

Les effets indésirables suivants sont rapportés lors de l’administration d’un traitement estroprogestatif (effets de classe).

· Pathologie de la vésicule biliaire.

· Troubles cutanés et sous-cutanés: chloasma, érythème multiforme, érythème noueux,

· Purpura vasculaire.

· Démence probable au-delà de l’âge de 65 ans (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Les études de toxicité aiguë n’ont pas montré de risque d’effets indésirables aigus lors de l’utilisation par inadvertance de plusieurs doses journalières.

Les risques de surdosage avec les dispositifs transdermiques sont peu probables. Des nausées, vomissements et metrorragies peuvent survenir chez certaines femmes. Il n’y a pas d’antidote spécifique et le traitement est symptomatique. Les dispositifs doivent être retirés.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

ESTROGENES, Code ATC: G03CA03.

(G: Système génito-urinaire et hormones sexuelles)

Le principe actif, 17-β estradiol de synthèse, est chimiquement et biologiquement identique à l’estradiol endogène humain. Il remplace l’arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.

Les estrogènes préviennent la perte osseuse liée à la ménopause ou à une ovariectomie.

Information sur les études cliniques:

· Soulagement des symptômes liés au déficit estrogénique
Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.

· Prévention de l’ostéoporose
Le déficit en estrogènes à la ménopause est associé à un renouvellement osseux accru et une diminution de la masse osseuse. L’effet des estrogènes sur la densité minérale osseuse est dose-dépendant. La protection est efficace tout au long du traitement. A l’arrêt du THS, la perte osseuse reprend au même rythme que chez les femmes non traitées.

Les résultats de l’étude WHI et d’une méta-analyse de plusieurs études montrent que l’utilisation d’un traitement estrogénique substitutif, seul ou en association à un progestatif - principalement chez des femmes en bonne santé - diminue le risque de fractures de la hanche, des vertébres et d’autres fractures ostéoporotiques. Des données limitées suggèrent que les THS pourraient également prévenir des fractures chez des femmes ayant une faible densité minérale osseuse et/ou une ostéoporose établie.

Les résultats sur la densité minérale osseuse (DMO) ont été obtenus au cours de deux études randomisées contre placebo dans une population limitée de patientes, soit 48 patientes au total traitées pendant 2 ans. Dans une de ces deux études, chez 41 femmes, le nombre de femmes ne présentant pas de perte osseuse lombaire (mesurée par absorptiométrie biphotonique) est de 94 % avec CLIMARA 50 µg/24 heures (n = 20) contre 29 % avec le placebo (n = 21). Ce pourcentage est respectivement de 78 % et de 38 % au niveau de la hanche.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

La quantité moyenne d’estradiol libérée est de 50 µg par 24 heures pendant 7 jours.

L’estradiol est principalement lié à la SHBG au niveau plasmatique.

L’estradiol est principalement métabolisé dans le foie. Les métabolites les plus importants sont l’estrone et ses conjugués (glucuronates, sulfates); ils sont beaucoup moins actifs que l’estradiol.

La plupart des métabolites sont excrétés dans l’urine sous forme de glucuronates et de sulfates. Les métabolites estrogéniques subissent également un cycle entéro-hépatique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Le profil toxicologique de l’estradiol est connu. Il n’y a pas de donné préclinique pertinente pour le prescripteur autre que celles mentionnées dans les autres rubriques du résumé des caractéristiques du produit (RCP).

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Composants de la matrice adhésive:

Copolymère d’acrylate d’iso-octyle, d’acrylamide et d’acétate de vinyle (75/5/20), oléate d’éthyle, myristate d’isopropyle, monolaurate de glycéryle.

Composants de protection:

Film de polyéthylène basse densité (non amovible), film de polyester (amovible).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30° C et à conserver dans l’emballage extérieur, à l’abri de l’humidité.

Ne pas mettre au réfrigérateur.

6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur

Dispositif transdermique en sachet (Polyester/Aluminium/Copolymère d’acrylonitrile et d’acrylate de méthyle), boîte de 4,

Dispositif transdermique en sachet (Polyester/Aluminium/Copolymère d’acrylonitrile et d’acrylate de méthyle), boîte de 12.

Les sachets contiennent un dessicateur composé de silicates de sodium et d’aluminium.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Ne pas conserver hors du sachet protecteur.

Appliquer immédiatement après ouverture du sachet protecteur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BAYER HEALTHCARE SAS

220 avenue de la recherche

59120 LOOS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 345 656-8: dispositif transdermique en sachet (Polyester/Aluminium/Copolymère d’acrylonitrile et d’acrylate de méthyle). Boîte de 4.

· 345 657-4: dispositif trandermique en sachet (Polyester/Aluminium/Copolymère d’acrylonitrile et d’acrylate de méthyle). Boîte de 12.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.